« Tout commence par l’envie d’organiser un séminaire « vision » que je ne voulais pas comme les vôtres, un séminaire où je souhaitais « bousculer » le top management. Un séminaire qui ne ferait pas « pschitt » et où chacun retourne dans son bureau le lendemain et oublie les bonnes idées de la veille. Je voulais que la RSE ne soit plus perçue comme une plaisanterie autour de la machine à café pour inciter les collègues à utiliser un mug mais comme un guide pour chacun d’entre nous afin de donner du sens à nos actions.
C’est ainsi qu’est née la rencontre avec Adrien et Sophie de la Fabrique des Possibles. Ils ont fait appel à notre « tête », certes, pour nous sensibiliser et nous inviter à réfléchir et à construire ensemble un projet solide. Mais aussi, ils ont fait appel à notre « cœur » et à notre « corps ». Ils nous ont bousculé pour imaginer un projet qui nous rassemble, qui nous fédère et qui recrée surtout du lien entre nous, car c’est probablement la clé centrale pour conduire des changements aussi profonds.
A la question « qui porte la transition » ? Probablement, celle ou celui qui est le plus conscient des enjeux sociaux et environnementaux. Dans les entreprises, on les appelle souvent les « uluberlus », les « écolos », rarement les « lanceurs d’alerte »…. On ne les prend pas au sérieux parce qu’il vaut mieux parfois ne pas penser à demain et vivre seulement le moment présent. Alors, comment projeter un avenir durable et désirable lorsqu’on est conscient des enjeux climatiques ? Comment embarquer un groupe dans cet extraordinaire défi ? Ce serait présomptueux de dire que nous avons trouvé la bonne méthode, mais Adrien et moi, avions envie de témoigner ensemble de cette expérience pour planter les premières graines de la conduite de changement au sein de mon Comité de Direction. Est-ce que cette méthode portera ses fruits ? seul l’avenir nous le dira. Au moins, je pourrai dire à mes enfants : « j’ai essayé ».»